Les piliers de notre projet

Ma candidature à la Mairie de Rennes est différente de celle des autres car elle va au cœur du vrai défi : remettre l’argent au service de la recherche, de la production, de l’emploi et du pouvoir d’achat. Avec l’équipe municipale de Solidarité et Progrès, c’est notre engagement de départ, et pas une addition de promesses ou de sparadraps dérisoires appliqués sur un corps malade.

Un Appel au Glass-Steagall

Couper les banques en deux revient à dégager les dépôts et le crédit de notre économie des griffes de la spéculation.

Couper les banques en deux revient à dégager les dépôts et le crédit de notre économie des griffes de la spéculation.

En premier lieu, la municipalité de Rennes devrait, à l’exemple de dizaines de villes américaines au cours de l’été 2013, et plus récemment du Conseil régional des Pays de la Loire et du Conseil général d’Ille-et-Vilaine, voter en Conseil municipal un « vœu » pour faire remonter du local au national le débat sur la véritable loi de séparation des banques (loi  Glass-Steagall).
C’est la première chose que nous défendrons si nous sommes élus. Car sans cette réforme des banques, impossible de rétablir le contrôle public sur l’émission de crédit, garantissant la possibilité d’investir à long terme et faibles taux d’intérêt dans les secteurs les plus productifs. Sans crédit public, nous nous condamnons à payer toujours plus cher les intérêts de la dette à nos créanciers privés.

Selon nos estimations, les intérêts des emprunts pour la ligne B du métro s’élèveront à plus de 200 millions d’euros (soit 1000 euros par Rennais…) Quel est votre intérêt à payer tant d’intérêts ?
Dans cette crise, en effet, le jeu n’est pas à somme nulle ; nous assistons depuis quarante ans à la création d’un capital fictif, de dettes qui, à l’échelle des États, ne sont pas liées à des quantités de biens correspondants. En l’absence de ce crédit public, que fera la ville pour se financer ? Elle  vous enivrera avec une ronde à « l’An‑dro »* de bons municipaux : pour 100 euros empruntés sur dix ans, il en coûtera 40 euros en intérêts, entraînant fatalement de l’austérité pour rembourser ces intérêts usuriers. Ce qui arrive à l’échelle des États arriverait alors à l’échelle des municipalités. Ainsi, plutôt que de tout miser sur ses ambitions de « métropole européenne » et d’adapter ses activités et priorités au plus offrant des marchés financiers, Rennes doit devenir une ville résistante.

C’est tout l’enjeu du Glass-Steagall, que nous devons défendre ici, comme le font nos camarades et amis aux Etats-Unis et partout en Europe. En séparant strictement les banques de dépôt des banques d’affaires, cette loi, si elle était introduite et votée au Parlement, permettrait le retour au crédit public responsable. C’est l’arme pour relancer un véritable programme industriel et infrastructurel digne de ce nom, garantissant le plein emploi chez les jeunes et les moins jeunes. Ceux qui ont vu Les jours heureux savent que c’est ce système politique qui, en 1945, a  permis notre reconstruction, de Brest à Strasbourg. Revenons-y !
Rennes devra être actrice de ce changement en portant ces solutions à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est pourquoi ce vœu du Conseil municipal en soutien au Glass-Steagall est si important, surtout si nous devenons un exemple à suivre et que d’autres municipalités décident de faire front avec nous.

Revenir à l’industrie et à une culture de l’avenir

C’est dans ce cadre, et uniquement dans ce cadre, qu’il devient alors possible d’envisager de véritables projets pour la ville de Rennes, des projets capables de générer à nouveau les emplois qualifiés essentiels à l’avenir de nos concitoyens. Car le véritable enjeu est bien le chômage de masse et la précarisation, dans une ville dont la moitié des habitants ne paye pas d’impôts.
Il est grand temps de rompre avec cette spirale infernale qui nous entraîne vers le fond et qui excite les extrémismes.

Usine PSA La Janais

Usine PSA La Janais

Aérotrain

Aérotrain « nouvelle génération »

Pour ce faire, il faut penser avec cohérence la ré-industrialisation de la ville et réorienter ses activités vers des secteurs productifs secondaires, fournisseurs d’emplois qualifiés et permettant d’accroître à l’avenir les possibilités de développement. Imaginez-vous Rennes sans l’usine de PSA ? C’est  inconcevable. L’une des premières choses à faire pour conserver cette pépinière de savoir-faire et permettre un nouvel essor, serait de promouvoir le projet de liaison ferroviaire par aérotrain qui relierait Rennes et Nantes en 20 minutes – projet que Solidarité  & Progrès avait défendu aux élections régionales de 2010.
Une étude sérieuse devrait être réalisée au plus vite pour faire l’état des lieux du parc de production de l’usine de La Janais, ainsi que de certains de ses sous-traitants, et concevoir un programme rigoureux de reconversion des machines- outils. La mise en application de cette nouvelle technologie de transport qu’est l’aérotrain impliquerait par ailleurs l’essor de nouveaux secteurs de recherche et de nouvelles entreprises au sein de la ville, venant se greffer au processus d’élaboration du projet.

Usine ST Microélectronics

Usine ST Microélectronics au Blosne

Rover Curiosity

Le rover « Curiosity » fabriqué en bonne partie en France

Rennes doit par ailleurs rester une ville pionnière dans la télécommunication. Cependant, elle ne doit pas se contenter d’entreprises spécialisées uniquement dans les services informatiques et numériques, mais se réapproprier le processus de production des technologies de pointe, microélectroniques et autres, dont dépendent les secteurs tertiaires de la télécommunication.
L’usine STMicroelectronics a assuré sa survie grâce à l’exploration de l’espace, fabriquant des composants très fiables et résistants, utilisés sur les satellites et pour le robot de la NASA posté sur Mars.

Dans le domaine de la culture et de l’éducation, l’un de nos grands projets serait de rendre l’art classique, et en particulier la musique classique, plus facilement accessible aux jeunes. Reprenant le modèle du programme social El Sistema au Venezuela, la ville de Rennes pourrait profiter de la réforme des rythmes scolaires pour mettre à la disposition des enfants des locaux à proximité de leur école, dans lesquels ils pourraient très tôt apprendre à jouer d’un instrument de leur choix, favorisant ainsi l’intégration, le lien social et le vouloir vivre ensemble.

Le combat pour changer nos institutions politiques

Le défi est de briser la règle du jeu.
Les principaux prétendants à la Mairie de Rennes en auront-ils le courage ? Pour avoir tenté de les mobiliser, je vous dirai que ma réponse est clairement  « non » ! Car nous le savons tous, quand on les laisse trop tranquilles, nos représentants ont malheureusement tendance à se dérober face au défi.
J’en veux pour preuve le vote de la candidate socialiste Nathalie Appéré en faveur de la fausse loi de séparation des banques proposée par Pierre Moscovici.
D’une manière ou d’une autre, nos politiques s’affichent tous en faveur de l’austérité. Que ce soit par les coupes budgétaires ou la décroissance verte, ils s’efforcent de nous faire accepter le chantage de la finance par une réduction de notre niveau de vie.
C’est donc à nous, citoyens, de nous mobiliser.
Nous voudrions, par cette campagne, vous donner un sens qu’il existe une autre bataille, un combat hors des sentiers battus. La presse et les médias nous présentent chaque jour une droite et une gauche en déroute. Les extrêmes exploitent ce sentiment d’impuissance et de trahison des « élites » et hurlent leur populisme sans vision ni projets d’avenir. Le tout imprégné d’un pessimisme induit par l’idéologie écologiste, faisant le lit de l’extrême-droite en imposant la vision d’un monde clos et limité dans lequel certains êtres humains seront inévitablement de trop.
Notre projet municipal a, au contraire, l’ambition d’inspirer afin que nous devenions tous créateurs d’une culture de l’optimisme, une culture de la création, redonnant sens au politique.

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